fort de vaux
Le fort de Vaux, situé à Vaux-devant-Damloup, près de Verdun, dans la Meuse (France), est construit de 1881 à 1884 dans le cadre du système Séré de Rivières et renforcé en 1888. Il est l'un des hauts lieux de la bataille de Verdun en 1916.
Le fort est désarmé en 1915 par un décret qui dégarnit aussi le fort de Douaumont : c'est donc un ouvrage sans armement lourd dont la tourelle de 75 mm a explosé dès février 1916 à la suite du canonnage des obusiers allemands. Le , les Allemands attaquent ; le village tombe le mais le fort tient. Du 2 au , grâce à l'héroïsme du commandant Raynal et de sa garnison, le fort résiste à la 50e division allemande mais après de très durs combats les défenseurs doivent finalement se rendre. Les Allemands échouent cependant à prendre Verdun et à l'automne ils abandonnent le fort de Vaux qui est réoccupé sans combat par les troupes françaises dans la nuit de 2 au .
En 1886, la caserne est renforcée au moyen d'une carapace de béton de ciment de 2,25 m d'épaisseur, séparée des maçonneries par une couche de sable de 1 m.
Cette caserne peut abriter 150 hommes. Lorque le commandant Raynal arrive au fort le , il y trouve plus de 600 soldats français venus d'un peu partout suite à l'offensive de l'armée allemande.
Le fort dispose de deux citernes en sous-sol. Malheureusement, ces citernes construites contre la maçonnerie, vont se fissurer sous le coup des obus allemands. Bientôt l'eau est rationnée à 1/4 de litre par homme et par jour, alors que les gazs et la chaleur des lance-flammes ennemis rendent l'air irrespirable.
Les 250 français survivants après 6 jours de combats acharnés, vont se rendre le à 6 h 30. L'armée allemandesous leur rend les honneurs militaires pour leur résistance héroïque.
Reconstition d'une chambrée. Les lits sont agrémentés de paille. Avec la boue ramenée par les soldats, la paille devient une sorte de torchis où grouille toute sorte de parasites dont punaises et poux.
Après avoir pris le fort de Douaumont en 4 jours, le fort de Vaux, obstacle surla route de Verdun, représente un objectif primordial pour l'armée allemande.
Lorsque les allemands pénètrent dans le fort, ils trouvent des galleries jongées d'excréments sur 40 cm de hauteur, les latrines étant bouchées depuis longtemps.
Le 1er , sous le couvert d'un feu très intense, quatre compagnies allemandes du 39e régiment progressent vers l'ouvrage fortifié. Les Français se retranchent dans les coffres de contre-escarpe et une âpre lutte s'engage dans les fossés du fort.
Le , dans le coffre double situé au nord, les Allemands utilisent des lance-flammes à travers les créneaux, forçant les soldats français à se replier vers la caserne, tandis qu'au nord-est, à la suite de très violents combats au corps à corps, les Allemands parviennent à s'emparer du coffre simple et à pénétrer dans les galeries de liaison souterraines.
Aussitôt, les défenseurs s'organisent et construisent des barrages de fortune avec tout ce qui leur tombe sous la main. Le chaos s'installe rapidement du fait de l'étroitesse des galeries (1,70m en hauteur sur 1,20 m de large) qui empêche de manœuvrer correctement mais également à cause de l'obscurité. On se bat à la grenade, au lance-flammes à la baïonnette ou encore à la pelle de tranchée.
L'infirmerie du fort, prévue pour 6 personnes, y compris pour les médicaments... Les opérations étaient pratiquées à l'étage par soucis d'hygiène.
Le fort est défendu par deux casemates dites "de Bourges", armées chacune de deux canons de 75 mm
Les 4 et , les Allemands attaquent par la gaine ouest à partir du coffre de contre-escarpe simple (nord-est) et parviennent à repousser les défenseurs dans les tréfonds des tunnels mais n'arrivent cependant pas à s'emparer définitivement du bastion. Certains soldats français parviennent à s'échapper par une ouverture dans le béton mais la plupart des défenseurs poursuivent la résistance.
Le , une expédition de secours est très rapidement anéantie. Le 7 juin au petit matin, c'est la reddition.
La chambre du commandant Raynal
Après la réddition, Raynal et ses hommes partent en captivité. Le commandant est conduit au quartier général du Kronprinz où on le complimente pour sa vaillante résistance. Le Kronprinz, n'ayant pas pu faire retrouver le sabre du commandant Raynal - qu'il ne pouvait avoir rendu lors de sa reddition : étant blessé il l'avait simplement laissé chez lui pour ne pas être gêné avec sa canne - lui remet alors un poignard de pionnier allemand en signe de respect et ensuite il lui remet un sabre français.
galerie et barbacane (au fond)
Tous les soldats français fumaient. Pourquoi ? Pour cacher les odeurs...
Le fort est repris dans la nuit du 2 au par la 21e compagnie du 298e régiment d'infanterie sans aucun combat. Une patrouille française en s'approchant du fort, constate que celui-ci est abandonné par les Allemands, la position étant intenable. Il est alors réaménagé en observatoire et réarmé de mitrailleuses.
Les moyen de communications bétonnée passent sous les fossés et sont recouverts d'une dalle en béton armé de 1,25 m d'épaisseur, ainsi la caserne bétonnée est reliée à tous les organes du fort
A voir, les photos du camp marguerre un lieu très surprenant en pleine fôret non loin de Verdun
Photos non libres de droits - source des textes : souvenirs d'une merveilleuse visite guidée, et wikipedia
Commentaires (1)

- 1. | 22/05/2018
J'ai pris beaucoup de plaisir à regarder la beauté de tes photos du Fort de Vaux que j'ai eu l'occasion de visiter. Un lieu chargé d'émotion.
Merci pour ces souvenirs que tu as su réveiller. Marie-Ange(Marie51)